Participation politique et civique des femmes à la gouvernance locale

Article : Participation politique et civique des femmes à la gouvernance locale
Crédit:
30 septembre 2022

Participation politique et civique des femmes à la gouvernance locale

Une femme face à des micros dans une assemblée politique. Crédit : Freepik.

Depuis quelques années, on constate que la société évolue, presque sans les femmes et cela est visible dans toutes ses strates. Tout le monde aspire à un mieux-être pour la génération actuelle et future. Dans ce processus, la femme occupe une place non négligeable, car étant considérée comme une autre moitié du ciel, elle a sa part à jouer. C’est pourquoi la participation politique et civique des femmes dans la gouvernance locale est un élément majeur pour prendre en compte ses avis, ses décisions pour un plein épanouissement de la vie en communauté.

Partout ailleurs, nous constatons que la femme est de plus en plus engagée que ça soit en économie, en astronomie, en droit et en politique. Mais on remarque également que ce engagement est faible surtout en politique. Comment expliquer cette faible participation politique et civique de la femme au sein de la gouvernance locale ?

À travers les lignes qui suivront, nous verrons les facteurs pouvant expliquer cette participation ineffective de la femme et donner des éléments de solutions pour changer cette situation.

Une faible participation politique et civique de la femme.

Une femme qui supervise un bureau de vote. Crédit : Freepik.

La femme fait face à plusieurs difficultés qui freinent sa participation dans le développement local.

La femme est confrontée à des facteurs sociaux et culturels. Dans certaines régions du monde, les femmes n’ont pas le droit de s’exprimer comme le ferait un homme. En effet, lorsque la femme se marie, l’homme incarne le chef de famille et c’est à lui de décider. Cela constitue déjà un handicap, car elle ne peut rien faire sans l’aval de son mari.

L’absence d’une formation universitaire adéquate ne permet pas à la plupart des femmes d’embrasser certaines carrières. En effet, les femmes ne sont pas encouragées à poursuivre des longues études. On lui rappelle qu’elle doit songer à fonder une famille le plus rapidement possible.

Les textes de lois adoptées sont à leur désavantage. En effet, elles ne mettent pas en place des structures qui pourraient encourager la participation de la femme dans les prises de décisions. Par exemple au Burkina Faso, la loi n°010-2009/AN du 16 avril 2009 portant fixation de quotas aux élections législatives et aux élections municipales est une véritable innovation.

Mais on constate que les formations politiques ont dû mal à respecter ce quota. Elles occupent le second plan et subissent dans le silence.

La stigmatisation des femmes constitue un frein à la gouvernance locale. En effet, la jeune fille ou la femme est peu considérée comme une personne intelligente. Elle paraît comme la mère, la femme au foyer qui ne sait rien faire d’autre que s’occuper de sa famille. Cette situation n’incite pas à la participation politique et civique des femmes.

Au regard des difficultés que font face les femmes dans la participation politique et civique à la gouvernance locale, il est nécessaire de proposer des solutions.

Les solutions et recommandations pour une participation politique et civique de la femme.

Pour l’atteinte d’un équilibre harmonieux dans la société, les voix des femmes sont à écouter, pour inciter le changement. Pour cela, il faudrait reconsidérer certains us et coutumes. En effet, Il faudrait permettre à la jeune fille de s’exprimer pleinement et d’énoncer ses besoins.

L’instauration d’un groupement de femmes dans les assises décisionnelles permettrait de prendre en compte leurs idées et les soumettre aux décideurs politiques.

La démystification du domaine de la politique permettrait et encouragerait les femmes à s’y intéresser. Elle dispose de certaines aptitudes que l’homme ne possède pas. Nous avons par exemple son altruisme, son humanisme, sa volonté à bien faire, sa capacité de gestion, etc.

L’amélioration de l’éducation est un point important que les gouvernants doivent prendre en considération. Il faut briser les appréhensions et inciter la jeune fille ou la femme a occupé des postes de décisions.

La promotion de l’égalité entre l’homme et la femme encouragerait plus les femmes à participer à la gouvernance locale. Elles sont aussi compétentes et peuvent agir efficacement.

La participation politique et civique concerne tout le monde. Malgré les difficultés rencontrées telles que la faible représentativité dans les assises, l’accès à une éducation adéquate, la stigmatisation, le poids des us et coutumes, la femme est un maillon important dans la mise en œuvre de la bonne gouvernance locale.

Force est de constater, que des solutions existent afin d’encourager une participation politique et civique des femmes à la gouvernance locale. Il est envisageable qu’à l’horizon 2030, on constate une occupation totale des postes stratégiques politiques par les femmes.

Partagez

Commentaires