Activiste écologique – Entretien avec Sara Shelah W. LIBOKO , Porteuse du projet Tolona’agri

Une jeune femme dynamique

Si vous deviez parler de vous, que diriez-vous aux lecteurs ?

Sara Shelah W. LIBOKO : Je suis une activiste écologique de nationalité congolaise. Je suis originaire de Brazzaville et résidant actuellement à Lomé, au Togo. Je suis ingénieure gestionnaire urbain de formation, mais également environnementaliste, activiste sociale et éco-entrepreneure.

Touchée par les questions environnementales, je mis en place le projet Tolona’agri. Ce projet de développement écologique s’inscrit, d’abord, dans le contexte de la valorisation des déchets ménagers biodégradables. Ensuite, il contribue à l’amélioration des productions agricoles par la création d’une unité de production. Enfin, il consiste à la commercialisation des engrais bios faits à base des fientes d’animaux à Brazzaville, en République du Congo.

Pour le développement communautaire, je devins une actrice engagée au sein de différentes organisations non gouvernementales. Par exemple, je peux citer l’organisation des Jeunes Volontaire pour l’Environnement du Togo. Par la suite, je devins la co-fondatrice de l’association Cri du Cœur. D’une part, cette association humanitaire de droit congolais œuvre pour l’autonomisation et la réinsertion professionnelle des jeunes-mères célibataires. D’autre part, elle aide les enfants démunis, qui vivent en milieu urbain et rural.

Il est possible de constater qu’elle est détentrice de plusieurs distinctions.

En effet, je fus lauréate du prix du meilleur poster scientifique sur la thématique de la gestion des inondations à Brazzaville. Cet concours est une initiative de l’Institut de Recherche pour Développement (IRD) de la France en partenariat avec le Centre d’Excellence Régional sur les Villes Durables en Afrique (CERVIDA-DOUNEDON).

Aussi, j’étais finaliste du concours Fil rouge sur la conception des ressources pédagogique en égalité homme-femme organisé par l’Organisation Internationale de la Francophonie.

Enfin, je suis lauréate de plusieurs programmes de formation. En exemple, je peux citer les programmes à savoir Business & entrepreneurship du CRL YALI Dakar, Entrepreneuriat et litteracie financière d’ImpactHer en partenariat avec African Union International Center for Girls & Women’s Education in Africa (UA-CIEFA), Advancing Gender Equality and Women de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR, bureau d’Hiroshima) en collaboration avec PNUD Afrique et le plaidoyer smart 2.0 de YouthLead en partenariat avec l’Ambassade des USA au Togo.

Je suis passionnée non seulement par l’engagement citoyen, les sciences, la littérature et le gospel, mais aussi par l’écriture créative.

En quoi consiste votre association et pourquoi avez vous décidé d’être membre ?

L’ONG Jeunes Volontaire pour l’Environnement (JVE) est une organisation avec une portée internationale. En effet, elle œuvre dans la gestion et la protection de l’environnement. Activiste écologique et amoureuse de la nature, je décidai d’être membre au regard de mes compétences en gestion de l’environnement. C’est l’opportunité pour moi d’être utile à ma communauté. Chaque activité organisée par la J.V.E est une occasion d’apporter mon aide et de mettre en application mon savoir-faire pour le bonheur des bénéficiaires.

L’activisme est plus qu’une passion pour moi, c’est une vie. En effet, il s’agit d’un moyen, qui me permet d’être plus près de la nature. Par exemple, le samedi 25 novembre 2023, étant membre actif de l’ONG Jeunes Volontaires pour l’Environnement, j’eus à participer à l’activité d’activisme sur la gestion des berges de l’océan Atlantique, à Lomé au Togo.

L’activité fut co-organisée par l’Association des Jeunes Engagés contre le Changement Climatique (AJECC) et la J.V.E. Elle consista en effet à interpeller les autorités locales sur la question des risques liés à la pollution de la biodiversité marine. Aussi, les activistes écologiques suggéraient la réduction de la quantité de déchets solides, en particulier les déchets plastiques accumulés sur les berges. En effet, les déchets solides menacent la biodiversité marine. Les membres ont donc sensibilisé le public sur la nécessité de réduire les déchets plastiques, de réutiliser, de les recycler et sur la bonne gestion des berges et/ou de la plage. Ce fut une occasion pour nous de faire de l’éducation à l’environnement. Il fallait aussi promouvoir les gestes éco-citoyens et renforcer le lien social entre les participants.

En tant qu’activiste écologique, il ne s’agit pas de la première activité, à laquelle je participe. En effet, beaucoup d’activités de cet ordre furent menées par l’Association des Jeunes Engagés contre le changement climatique. Elle est la sixième de l’année 2022-2023.

Quels sont vos desseins futurs pour la planète ?

Mes desseins pour mon pays la République du Congo sont ambitieux. En effet, je compte m’engager davantage dans le développement communautaire avec l’association Cri du Cœur à mon retour. C’est est une association humanitaire de droit congolais qui évolue dans les domaines de l’environnement et developpement durable. Elle œuvre également dans l’entrepreneuriat feminin, dans l’éducation à la santé reproductive, dans la promotion du genre, dans l’éducation et dans la réinsertion professionnelle.

Toutes nos activités concernent sur les jeunes mères célibataires et les enfants démunis. Il faut remarquer que l’association est déjà fonctionnelle. En effet, le bureau exécutif fut installé cette année. Par exemple, le bureau mena des projets de grande envergure dans plusieurs localités du Congo.

Actuellement, nous sommes à la recherche de partenaires techniques et financiers nationaux et internationaux. Cela nous permettrait de concrétiser notre projet humanitaire. Nous pourrions étendre nos activités et toucher plus de personnes vivant dans les zones défavorisées.

Pour la bonne marche de nos activités, nous disposons de documents officiels, à savoir un récépissé d’enregistrement de l’association. Il nous permet de présenter de l’association et d’exercer sur le territoire congolais.

En somme, la protection de notre planète nous concerne tous et les mesures nécessaires sont à adopter pour la préserver. Pour une jeune activiste écologique, l’association Cri du Cœur est plus qu’une vision. Elle est une identité, un geste et un sourire.

Propos recueillis par Leaticia Marie Eliane NABI.