La journée internationale de la jeune fille

30 octobre 2023

La journée internationale de la jeune fille

La journée internationale de la jeune fille. Crédit : Google

L’autre moitié du ciel est mise à l’honneur chaque année, à la date du 11 octobre. En effet, il est important de rappeler que la jeune fille existe et qu’elle a des défis à relever. La journée internationale de la jeune fille est une initiative de Plan International, une organisation non gouvernementale (ONG). Cette dernière mène des actions pour promouvoir les droits des jeunes filles qui ne sont pas respectés, malgré les textes adoptés.

Chaque année, Plan International définit un thème en rapport avec la situation politique, socioéconomique ou environnementale des citoyens du monde. Elle organise différentes activités autour de cet thème, qui sont bénéfiques pour les jeunes filles et leurs pays respectifs. Il s’agit en effet de thèmes pertinents et qui correspondent au contexte actuel. Comment Plan International peut-il plus avoir d’impacts positifs dans la vie des jeunes filles concernées et mener à bien la mission lui confiée ? J’aborderai d’abord la sensibilisation qui est primordiale dans toute mission, ensuite la possibilité pour les jeunes filles de rêver, car avoir des rêves est important et enfin le retour aux sources qui est essentiel pour toute personne afin de mener à bien sa vie humaine.

La sensibilisation

Partout ailleurs, la jeune fille ignore encore certaines choses qui peuvent la concerner directement. Qu’elle vienne de la zone rurale ou urbaine, il y a des éléments de sa vie dont le contrôle lui échappe. C’est pourquoi la sensibilisation lors de la journée internationale de la jeune fille est très importante et doit être, si je peux le dire, accentuée. Suivant l’éducation inculquée au sein de la famille ( soumission aveugle, réservée, travailleuses acharnées, naïves… ), elles sont plus exposées à se faire exploiter par des personnes ayant des intentions malveillantes pour un salaire misérable. Nombreuses sont celles qui ne firent pas d’étude ou mirent un terme pour diverses raisons ( mariages précoces ou forcés, grossesses indésirables, situation financière précaire des parents, etc.).

Le fait est de protéger d’une part les jeunes filles contre les éventuels harcèlements sexuels via les réseaux ou médias sociaux, les propositions douteuses en échange de biens matériels. Je peux citer en exemple « les lingettes hygiéniques », « les téléphones mobiles », « les beaux vêtements et belles chaussures », « la promesse d’un mariage », « de l’argent », etc. Et d’autre part, il est nécessaire d’enseigner à la jeune fille l’importance de l’école et d’être autonome financièrement. La finalité est tout simplement l’apprentissage d’un métier, d’être épanouie et de pouvoir subvenir à ses besoins personnels ou aux besoins de son ménage, si elle se marie.

La sensibilisation est une tâche quotidienne. Il faut que les différentes entités engagées puissent continuer cette lutte, car on ne cesse jamais de parler.

La possibilité de rêver

La vérité, c’est que la parole est importante, mais passer à l’action ou même la simulée est un grand pas. Peu de femmes occupent des postes remarquables au sein des gouvernements de plusieurs Etats, comme au Burkina Faso. Ce qui ne donne pas envie des fois à la jeune fille de rêver plus. Au regard ce qu’elle constate dans son entourage. Faire des études n’a jamais été un frein pour l’accomplissement d’une personne. Dans le cas contraire, les hommes auraient arrêté à un moment donné. On dira que la femme est le pilier d’une famille, elle assure l’éducation des enfants. Cependant, que pourrait apprendre une femme non instruite à ses enfants ? Comment pourrait-elle être une aide infaillible pour son mari ? L’éducation précaire a démontré ses limites avec l’évolution du monde. Il est temps que les hommes, les futurs maris et les dirigeants l’acceptent.

Pour être des femmes de vision, la jeune fille doit rêver. Elle doit, en effet, pouvoir rêver de faire des métiers extraordinaires. Oui, rêver qu’elle peut changer le cours de la vie d’un peuple, d’une nation. La jeune fille doit rêver et penser accomplir des exploits par ses propres moyens. Et non lui rappeler qu’elle est juste une épouse, une mère au foyer, une éducatrice, une dame à tout faire ( surtout dans le cadre des différentes croyances religieuses ). Aucun être humain n’est né pour être l’esclave de l’autre.

La généralisation est loin d’être mon objectif. Il faudrait leur laisser la possibilité de voir autrement la vie et de réaliser leur rêve. Que cela soit pendant la journée internationale de la jeune ou les autres jours.

Le retour aux sources

Avec la globalisation, des cultures perdent leurs repères et adhérent à des valeurs, qui s’adaptent difficilement à leurs anciennes pratiques ou même à leur vie moderne. Lors de cette journée, l’appel aux sources était alarmant. De nos jours, la jeune fille subit des maltraitances physiques et psychologiques que les anciens n’accepteraient pas à une époque. Par exemple, le droit à la parole ou à un héritage. De nos jours, le jeune homme a un comportement irrespectueux envers la jeune fille. Les anciens toléreraient peu cela. La racine des bonnes mœurs est en mauvais état, mais restaurable. Il est difficile d’affirmer que toutes les pratiques étaient mauvaises, sinon nos aînés n’auraient pas survécu.

Nous vivons dans une société d’hommes et de femmes. Chacun cherche son bien-être et son équilibre. Malheureusement, maltraiter ou brimer une partie reviendrait à retourner à l’état animal, car chaque personne a une raison d’être. En effet, la jeune fille n’est pas un jouet que l’on utilise jusqu’à la détérioration. Elle est tout une personne à part entière avec de la valeur peu importe son origine géographique, religieuse, ethnique, sociale.

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