L’e-activisme au féminin

L’émergence des nouvelles technologies et des médias sociaux a ouvert de nouvelles avenues pour l’activisme, offrant aux individus du monde entier une plateforme puissante pour faire entendre leur voix. Dans ce contexte, l’e-activisme féministe a connu une croissance exponentielle, permettant aux femmes de partager leurs expériences, de défendre leurs droits et de mobiliser des communautés entières en ligne.

Une main sur le clavier d’un ordinateur. Crédit photo : freepik

À l’ère du numérique, l’e-activisme au féminin est une nouvelle forme de militantisme pour la promotion des droits des femmes et des filles. Cela a été plus remarquable avec la pandémie de COVID-19. L’e-activisme est, en effet, une forme active de militantisme conduite pour obtenir un changement économique, politique et/ou social avec les médias sociaux et les réseaux sociaux.

Avec les différentes recherches menées, je me posais la question de savoir, comment les femmes peuvent-elles apporter leurs contributions dans la promotion des droits des femmes et des filles à travers l’e-activisme ? Dans mes trouvailles, je remarque qu’elles usent de différents mécanismes et agissent pour le développement de leurs communautés.

Par la sensibilisation des femmes et des filles

Quatre femmes assises sur un banc en plein air manipulant leurs téléphones. Crédit photo : freepik

De nos jours, la plupart des habitants du globe sont connectés. Les messages diffusés atteindront toute personne, qui a un téléphone portable ou un compte sur les réseaux et médias sociaux connus. En effet, les militantes féminines ont la possibilité de toucher un grand nombre de femmes et filles. Elles peuvent sensibiliser sans se déplacer comme auparavant.

tweet de Michelle Obama sur le mariage forcé des enfants.

La contribution majeure de ses femmes reste la sensibilisation. Grâce à cette action, une fille vivant sur le continent américain, européen ou asiatique, est au courant des crimes commis sur d’autres femmes. Par exemple, les appels aux numéros d’urgence ont été multipliés par cinq dans certains pays du fait de l’augmentation du signalement de violences de la part du partenaire intime liées à la pandémie de Covid-19. J’ai eu à remarquer que l’éducation joue une part importante dans la sensibilisation des personnes concernées.

La promotion d’une éducation sur les droits fondamentaux

Une femme tenant une pancarte, le point levé, qui manifeste contre l’injustice et réclame ses droits. Crédit photo : freepik

L’éducation est un maillon essentiel dans le changement de mentalités et dans la promotion des droits des femmes et des filles dans le monde. Par l’e-activisme, des femmes leaders ont ainsi la possibilité d’impacter des milliers de femmes et de filles à travers des vidéos sur les réseaux sociaux. Cet enseignement et partage de connaissances peuvent susciter un éveil de conscience auprès des femmes et filles se trouvant dans des situations de précarité. Leurs parcours et leurs vécus constitueront une source de motivation et seront des modèles à suivre.

En matière d’exemple, je peux citer Jennifer Radloff, pionnière de l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC) à des fins de justice sociale; Malala Yousafzai a commencé à revendiquer le droit à l’éducation au nom des filles de son pays; Damilola Odufuwa et Odunayo Eweniyi ont uni leurs forces pour créer la Coalition féministe, axée sur les droits et la sécurité des femmes, l’autonomisation économique et la participation politique des femmes au Nigéria; Ellen Johnson Sirleaf est une voix influente dans le processus visant à favoriser la participation des femmes à la vie politique et aux processus décisionnels. Pour avoir plus d’impact à travers l’e-activisme au féminin, la mise en place d’organisation féminine serait idéale pour faire passer leurs messages.

La création d’association féminine locale, nationale et internationale

Le meilleur moyen d’avoir un impact réel dans les actions à mener est le nombre de ses femmes activistes. En effet, je pense que le message à véhiculer serait plus crédible. Elles auront le pouvoir de décision dans certaines structures de leur communauté.

De même, les associations féminines militent pour la promotion et la garantie des droits des femmes et des filles. Par exemple, Le Monde selon les femmes est une ONG féministe active dans le monde du développement, de l’éducation permanente et les mouvements de femmes. Effectivement, son objectif est de faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes et entre le Nord et le Sud.

L’organisme Bridge, créé en 1992 et situé en Grande Bretagne, travaille sur les questions de genre au niveau théorique et pratique, dans le cadre de l’IDS (Institut of developement studies). Elle produit, à cet effet, de nombreux outils sur les thématiques « genre et développement ».

La Coalition Burkinabé pour les Droits de la Femme (CBDF) est une « Organisation de Référence pour les Droits des Femmes », avec quinze ONG et associations. En effet, elle regroupe une diversité de compétences autour d’une volonté commune de contribuer au respect des droits des femmes.

De même, il ressort que le message ne peut être véhiculé qu’à partir d’outils d’information accessibles par les femmes.

Les moyens de diffusion d’informations accessibles

Une panoplie d’instruments existe pour diffuser des messages pour atteindre la cible indiquée. À travers l’e-activisme au féminin, elles peuvent par des émissions radiophoniques partager leurs idéaux, mais aussi toucher la femme d’une zone reculée. En effet, dans certaines régions du monde et particulièrement en Afrique, la connectivité n’est pas encore effective et rend l’accès à internet difficile. Songer donc à créer des activités qui regroupent les femmes et les filles pour des échanges à vive voix est plus nécessaire.

La mise en place d’atelier ou de panel de formation

La promotion des droits à travers l’e-activisme au féminin passe par des séances de formation pour vulgariser les droits fondamentaux. En effet, les nouveaux outils technologiques pourraient engendrer de nouvelles e-activistes. Malheureusement, certaines personnes ignorent encore l’importance des nouvelles technologies pour la promotion et la vulgarisation de des activités féminines.

Les femmes contribuent de diverses manières pour promouvoir leurs droits et ceux de la jeune fille. En effet, avec le numérique, les contraintes financières liées aux voyages diminuent. Elles sont ainsi donc proches tout en étant à distance. L’e-activisme des femmes a bien évolué surtout avec la pandémie de COVID-19.

La sensibilisation via les réseaux et médias sociaux, la promotion d’une éducation sur les droits fondamentaux, la mise en œuvre d’atelier ou de panel de formation, la promotion de moyens de diffusion d’informations accessibles sont autant de moyens que les femmes ont à leur disposition pour promouvoir leurs droits. De même, l’e-activisme au féminin serait plus effective et efficace par la subvention ou le don d’appareils digitaux à des femmes et à des filles avec peu de moyens.

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