Entrepreneuriat féminin et autonomisation des femmes

Comme le disait Voltaire : « le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ». Tout le monde a besoin de se sentir important valorisé et autonome par ce qu’il fait. En effet, chacun entreprend suivant ses compétences pour pallier au manque de poste à pourvoir au sein de la fonction publique ou des structures privées. La femme n’est pas exclue de la situation actuelle. On parle ainsi donc d’entrepreneuriat féminin et d’autonomisation des femmes, alors que pendant des années les femmes ne pouvaient accéder au monde du travail, monde exclusivement masculin. Les femmes s’occupaientt de leur famille, de leur mari, et pourvoyait aux différentes charges.

Comment rendre l’entrepreneuriat féminin plus efficace et accélérer l’autonomisation des femmes dans leurs secteurs d’activité ? Pour un meilleur entrepreneuriat féminin, il faut prendre en compte les différentes manières de sensibiliser les femmes qui voudraient entreprendre. Soutenir les créatrices d’entreprise permettrait de faciliter l’accès au financement, tout en encourageant la formation continue. Tels sont les points que je vais détailler dans les lignes qui suivent.

La sensibilisation et l’information sur l’entrepreneuriat féminin

L’entrepreneuriat féminin se définit comme le fait de mettre en place un projet avec ses ressources propres ou avec des financements extérieurs afin de créer de la valeur ajoutée dans un domaine spécifique. Pour Dina Lavoie, une entrepreneure – ou entrepreneuse- est celle « qui, seule ou avec un ou des partenaire(s), a fondé, acheté ou accepté en héritage une entreprise, qui assume tous les risques et responsabilités financières, administratives et sociales et qui participe quotidiennement à sa gestion courante ».

L’entrepreneuriat nécessite une vision à long terme. Il faudrait dès l’enfance inculquer cette envie aux petites filles et aux petits garçons. Il serait idéal d’inclure dans les cursus scolaires ou universitaires, des modules sur l’entrepreneuriat et former ainsi la relève.

La sensibilisation est donc nécessaire pour donner la liberté à chacun de faire ce qu’il veut et aider sa communauté en créant des entreprises locales.

Les créatrices d’entreprise

Créer une entreprise n’est pas une chose simple. En effet, il faut avoir le courage de se lancer et le soutien de son entourage. Il faudrait donc que les décideurs politiques, à travers les petites et moyennes entreprises, puissent aider les femmes qui entreprennent, grâce à des lois qui leur permettraient d’avoir les financements pour pouvoir faire des investissements.

Aussi, il faut permettre l’accessibilité des structures adéquates aux femmes, même dans les zones rurales. L’administration doit fournir les documents légaux dans des délais brefs. Il faudrait également les former et encourager les créations d’entreprises en milieu rural. Cela réduirait l’exode rural.

L’allègement des procédures serait aussi un bon point, cela permettrait d’obtenir des financements pour pérenniser les entreprises locales.

L’accès au financement

La création de divers fonds aiderait les femmes à se lancer, cela leur permettrait de mettre en œuvre leurs projets et faciliterait leur autonomie financière. Par exemple, au Burkina Faso, il existe déjà le Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes, l’Agence de Financement et de Promotion des Petites et Moyennes Entreprises ou encore le Fonds d’Appui au Secteur Informel. Ces différentes structures accompagnent autant que possible les femmes dans leurs activités rémunératrices de revenu.

L’entrepreneuriat féminin est en pleine expansion partout en Afrique. En effet, les femmes entreprennent de plus en plus et aident leur famille. Il est important que les femmes aient accès à l’information et soit encouragées à entreprendre. Les sensibiliser à cette possibilité, les soutenir pour oser, et les aider pour faciliter l’accès aux financements, voilà ce qu’il faut développer au maximum, notamment en milieu rural. L’autonomisation des femmes passe aussi par la loi, qui doit accompagner cemouvement. Voter des textes de lois et des décrets d’application permettrait d’assouplir le système aiderait beaucoup les femmes à concrétiser leurs projets.