La vie en communauté

Article : La vie en communauté
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3 août 2022

La vie en communauté

Une foule de personnes de différentes couleurs symbolisant une vie en communauté. Crédit : Freepik

Chacun est responsable de sa vie et chaque décision prise concerne non seulement notre être, mais aussi notre entourage. Entourage qui regorge d’une diversité de personnes, avec des habitudes et pensées différentes. Par cet article, je voudrai évoquer l’impact que chaque habitant a ou peut avoir sur la vie en communauté. Il est relatif à mon quartier, Bonheur-ville, arrondissement 06 de la ville de Ouagadougou. Il s’articulera autour des points suivants : les ordures provenant des ménages, l’apparition des mauvaises herbes, et des nids de poule sur les voies.

La gestion des ordures ménagères

Les ordures étouffant la planète, entravant la vie en communauté. Crédit : Freepik.

Dans la plupart des communes de la ville de Ouagadougou, on constate qu’il y a peu de bacs à ordure pour contenir les immondices ramassées auprès des ménages. Cette situation s’aggrave en plus avec une démographie croissante.

En saison hivernale, dans mon quartier à mon Bonheur-ville, les immondices sont jetées sans soins et à l’abri des regards. Les ménages qui ont décidés de ne pas installer de poubelles devant leur porte ou à l’intérieur de leur cour, déversent leurs immondices dans les parcelles inhabitées ou dans les herbes. Ces immondices sont principalement des vieux vêtements, de la nourriture, des meubles cassés. Les plus gros objets constituent des risques d’accident pour les autres habitants.

Par la technique du bouche à oreille, j’ai cherché à savoir quelles sont les raisons empêchant certains ménages à ne pas avoir de poubelles? J’en ai obtenu deux qui sont discutables. La première raison avancée était la cherté de la poubelle. Sur le marché, ladite poubelle coûterait trente mille FCFA avec les frais de transport et d’installation y compris. Il est également possible d’avoir d’autres modèles à coûts réduits et pour une longue durée. La deuxième raison était le fait qu’ils ne sont pas prêts à débourser de l’argent pour faire ramasser leurs immondices et aussi que les frais sont élevés. Alors que l’Association des femmes chargées du ramassage des immondices dans le quartier passe au maximum deux (02) fois dans la semaine et prenne mille FCFA toutes les fins du mois.

Il y a la pauvreté, c’est vrai, mais j’ai remarqué que ces ménages sont dans la capacité de s’en procurer. Ils ne sont pas disposés à avoir un cadre de vie sain et une agréable vie en communauté. Tant que leur devanture est propre, le reste, on peut vivre avec. C’est bien triste !

La gestion des mauvaises herbes

Une homme et une femme avec leurs matériels de ménage. Crédit : Freepik.

Je ne dirai pas que c’est un fléau, mais en saison hivernale les mauvaises herbes constituent un véritable problème pour le voisinage. Elles poussent généralement dans les espaces vides ou laissés à l’abandon, telles les parcelles vides. L’herbe est parfois très haute, surtout avec de bonnes pluies. Elle constitue des repères pour reptiles, moustiques et agresseurs pendant la nuit.

Triste est de constater que les habitants ne s’en préoccupent pas, à moins que leur devanture soit concernée. L’odeur de certaines herbes est source de nombreux rhumes et de maladies liées à la respiration. Ce qui est étonnant, c’est que les gens profitent pour jeter leurs immondices à l’abri des regards indiscrets. L’odeur de putréfaction est d’autant plus insupportable après une pluie. La vie en communauté est ainsi troublée et la plupart des gens ne disent rien.

Les nids de poule

Il est courant de voir la voie d’un quartier jalonnée de petits trous, qui rendent pénible la circulation. Ils troublent la vie des riverains. Ces petits trous sont multiples et varient de largeur et de profondeur à différents passages. Ce qui est hilarant de voir, c’est que devant les habitations où se trouvent les trous, les propriétaires placent des briques afin d’éviter que les motocyclettes, les engins à quatre roues n’empiètent sur leur propriété.

Dans certains quartiers, les propriétaires construisent des ralentisseurs anarchiques pour éviter les éclaboussements d’eau et de boue devant leurs concessions. Par contre dans d’autres, les habitants remplissent les nids de poule par des ordures ménagères. Ce n’est pas croyable ! On assiste à l’installation d’un dépotoir au milieu du quartier, avec des problèmes de santé publique, car les enfants y jouent en longueur de journée et, d’esthétique, ce n’est beau à voir. Il n’y a aucun respect de la vie en communauté.

En somme, chacun est libre de faire ce qui lui semble bon, dans la mesure où cette liberté n’entrave pas celle des autres. En effet, chaque ménage produit des déchets, mais a dû mal à les gérer. La mauvaise herbe pousse sans l’intervention humaine, mais sa présence est nuisible pour l’Homme. Aussi pouvoir circuler en toute quiétude est le rêve de tout le monde, alors que les nids de poule sont désagréables, pénibles et transformés en dépotoir. Tous les acteurs sont interpellés et chaque individu doit répondre de sa responsabilité. Des décisions fortes doivent être adoptées et appliquées, pour mettre une meilleure vie en communauté.

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