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Les portes de mon esprit

Une exploration introspective qui révèle les complexités des relations sociales et familiales, où l’indifférence et les conflits internes marquent notre quotidien.

Idées et impressions

Quand je regarde autour de moi, les idées des personnes pullulent. En effet, elles sont partout et perceptibles au simple pourtour du regard. Elles s’impriment dans ma mémoire par un claquement de doigts. Les personnes bougent et communiquent entre-elles, souvent sans un mot prononcé.

Les amis d’enfance se mentent le dos tourné. Les secrets dits entre quatre murs, qui ont fait l’objet d’être gardés, jusqu’à ce que la mort les sépare, sont divulgués après une bonne soirée arrosée ou après une dispute houleuse. L’un comme l’autre s’étonne donc et regrettent le jour de leur rencontre. Les frères et les sœurs, issus d’un même ventre, s’entre-déchirent pour attirer l’attention d’un parent. Ils développent de l’animosité, souhaitent le malheur et le sinistre dans la vie de tout un chacun. Les parents sont fraîchement enterrés, mais les enfants ne pensent qu’à leur part d’héritage. C’est dommage !

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En plus, les personnes se dévisagent. Ils se font des idées les unes sur les autres. Des idées qui se décollent tel un cil au vent, et qui disparaissent dans l’immensité du ciel. Leurs impressions sont sans racines et leurs durées si éphémères dans le temps. Aussi, je me rendis compte qu’elles avaient un lien avec les mots dits sans sens, sans profondeur, qui ne touchaient pas l’esprit.

A vue d’œil, un père de famille mesure son importance à la quantité de pains qu’il ramène sur la table. En ce moment précis, il ordonne, recadre, cogne, renie, expulse, ramène, affame toutes personnes vivant sous son toit. Il a le droit et s’octroie le droit de faire ce qui lui plait. En outre, enivré par l’argent et les distinctions professionnelles, les crises à la maison débutent, les premiers coups resonnent, les infidélités s’enchainent et les enfants d’une autre frappe à la porte de la première femme. Il détruit le cocon familial et expose ses enfants à la honte.

Je vois la mère meurtrie, qui entre en dépression et regrettant d’avoir dit un jour « oui » à cet homme. C’est triste !

De même, les personnes ressentent juste de l’indifférence, du moment qu’aucun regard ne les vise. Comprendre une personne sans l’avoir entendu, est devenu comme la meilleure chose à faire, ici et là. Certains esprits n’expriment qu’un vide au moment d’ouvrir la bouche, brassant inutilement le précieux air qui nous ait donné. Cela me choque-t-il ? Franchement, pas vraiment.

Ce vide effleure un tant soit peu d’autres esprits qui prétendent et attendent une consistance d’idée. De là, ma compréhension des personnes se fige et refuse d’émettre un mouvement, car les personnes ne se comprennent même pas. Elles projettent ainsi en face d’elles, un écran de compréhension et agissent comme des êtres compris et compréhensifs.

Sans crier gare, les portes de mon esprit se ferment brutalement.

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Auteur·e

yaamato

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